Ponctuer le cours par des phrases d’encouragement

Je me suis aperçue en donnant deux fois la même consigne à des heures différentes ou des classes différentes que je n’obtenais pas du tout les mêmes résultats en terme d’implication ou de travail. Cela venait parfois clairement de ma façon de les formuler. Je ne soupçonnais pas quand j’ai débuté la puissance de certaines phrases face à une classe. J’en avais une petite intuition que j’ai appris à développer. Le choix des mots est devenu un biais pour entretenir la motivation.

Je veux obtenir de mes classes et mes élèves toujours et encore la même chose : du travail ! Voici quelques exemples de formulations que je favorise pour maintenir une meilleure implication des élèves.

J’ai prévu de la leçon :
« Je vois que vous êtes très fatigués cet après-midi. Ca tombe bien, nous allons noter la leçon, vous aurez besoin de moins de concentration que pour les exercices. »

J’ai prévu des exercices :
« Je vois que vous êtes très fatigués cet après-midi. Ca tombe bien, nous allons passer aux exercices d’entraînement, cela vous permettra d’être plus actifs et de maintenir votre attention. »

Cela peut aider car je montre que j’accuse réception de leur état en tant que personnes, quand en réalité je ne modifie pas forcément ce que j’ai prévu. Je pars de mon observation et j’explicite la suite du planning en tentant de la présenter sous un jour favorable. J’ai conscience que je demande des efforts aux élèves sans arrêt, j’essaie de les aider à accepter leur sort !

J’ai éliminé :
« Je vois que vous êtes très fatigués cet après-midi. On n’aura jamais fini le programme si vous continuez comme ça ! »

…et toutes ses variantes.

Les élèves pensent que le professeur est responsable de la motivation des élèves et du planning. Ca ne les motive en aucun cas si je rejette la faute sur eux. Ils doivent continuer de penser que j’ai le contrôle du calendrier et des contenus sinon ils ne peuvent pas me faire confiance pour mener la barque au bon endroit tout au long de l’année.

Individuellement à Jean-Flemmard :
« Tu as eu 8/20, tu t’es relâché. J’attends mieux.”

Individuellement à Jean-Difficultés :
« Tu as eu 8/20, on voit vraiment que tu as progressé, accroche-toi. »

La classe a été efficace en début de séance :
« Comme vous avez bien avancé aujourd’hui, nous pouvons faire l’activité suivante. Bravo ! »

La classe a été molasse, déconcentrée ou bien mes exercices n’étaient pas adaptés :
« Comme vous n’avez pas encore réussi, nous avons besoin de faire l’activité suivante pour que vous puissiez surmonter l’obstacle. Je compte sur vous ! »

C’est le constat qui est différent sur l’état de la classe dans ces deux derniers cas mais j’utilise quand même ce que j’observe pour justifier positivement la tâche suivante à réaliser.

Cela peut paraître plutôt manipulateur mais je me console facilement car c’est pour le bien commun !